« La porte du bonheur
s’ouvre vers l’intérieur ».
(Thierry Verhelst)
Être heureux, c'est ce que tout le monde souhaite, mais chacun a sa petite idée sur le sujet. Les centres d’achat comme les médias te proposent leur chemin pour y arriver : un bonheur à portée de
ton porte-monnaie, un bonheur en tube, en bouteille, en pilule, en sachet. Ces marchands de bonheur font fortune car ils savent bien qu’au coeur de toute personne, il y a une immense soif de
bien-être et ils l’exploitent en te vendant un bonheur en miettes qui te fait du bien le temps d’une semaine, d’une heure, d’une minute et puis, retombe et s’en va en fumée. Chacun son chemin
vers le bonheur, mais malheureusement, nous tombons souvent sur des culs-de-sac.
Pourtant, parmi tous ces chemins, il en est un que Jésus propose depuis 2000 ans : « Heureux, heureux, heureux... huit fois heureux ». N’est-ce pas un cul-de-sac comme les autres ? Non, pas comme
les autres!.. Un chemin du bonheur surprenant, dérangeant, hors des normes médiatisées! Un bonheur garanti! Un bonheur à choisir!
Les béatitudes... une recette de bonheur à l’envers!... Jésus est là, devant cette foule avide d’une parole, mais aussi de pain, d’espérance et de joie. Dans ses yeux, une compassion infinie pour
ces gens qui se bousculent pour le voir et le toucher. Alors, bouleversé, ému, Jésus laisse tomber de ses lèvres et surtout de son coeur, des paroles de compassion qui sont un baume sur la
souffrance. Les têtes se redressent, les yeux s’éclairent, les coeurs se pacifient. Il ne dit pas aux pauvres de se résigner, mais il les sait capables de dépasser l’épreuve pour atteindre une
joie que nul ne peut ravir.
Bienheureux êtes-vous, malgré les difficultés présentes, parce que vous avez choisi Dieu, que vous mettez en lui votre espoir, parce qu’il est votre rocher et votre salut! Bienheureux êtes-vous
si vous n’êtes pas blasés, mais savez vous émerveiller et vous réjouir comme un enfant qui reçoit un cadeau ! Bienheureux êtes-vous si votre coeur est désencombré et n’êtes pas prisonniers de
votre suffisance, car vous êtes en mesure de faire place à Dieu dans votre vie ! Bienheureux êtes-vous si vous ne vous faites pas une carapace de vos vertus, mais reconnaissez dans votre vie des
blessures, des failles, des ouvertures par lesquelles la grâce de Dieu peut passer !
Puis soudain, Jésus change de registre. Son visage s’assombrit et ses yeux s’indignent : “Malheureux êtes-vous, les riches, les gavés qui ne pensez qu’à vous ! Malheureux êtes-vous, les magnats
de la drogue qui menez la grosse vie derrière les billets de banque acquis par la mort de milliers de jeunes ! Malheureux êtes-vous, les fêtards qui gaspillez des sommes folles à la face des
“sans”... des sans argent, des sans voix, des sans espoir ! Vous êtes à plaindre, vous qui mettez votre bonheur dans l’argent, dans les joies superficielles et dans ce monde qui passe. Vous êtes
sans avenir. De grâce, réveillez-vous! Ouvrez-vous les yeux!”
Jésus vient bouleverser la notion même de bonheur, « comme on laboure la terre pour l’offrir à l’oxygène du ciel »... Cette promesse de bonheur dans le message de Jésus est si centrale que saint
Marc intitulera son livre : « Évangile », c’est-à-dire « Bonne Nouvelle » ! (Mc 1/1)
Laurette Lepage
Suis-je d'accord avec cette définition de bonheur ?