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Le prêtre François Doucet a remis au pape un cadeau fabriqué par sa mère
«Nous avons vu des photos sur Internet du pape avec un foulard tricoté blanc au cou, et ma mère dit que c’est le sien, qu’elle le reconnaît.»
Trois-Rivières — Si pour bien des gens un foulard blanc n’a pas de signification particulière, il en est autrement pour la mère du curé de Pointe- du-Lac, Andrée Pothier. Non seulement le foulard qu’elle a tricoté s’est rendu aux mains du pape François, mais ce dernier lui a également fait parvenir une lettre pour la remercier. L’histoire était passée inaperçue jusqu’à ce que le curé François Doucet raconte aux paroissiens, lors de la messe de Noël, avoir remis personnellement au pape le foulard fabriqué par sa mère.
« Ce n’était pas mon premier voyage à Rome, mais c’était certainement le plus intense avec cette histoire de foulard blanc. Lorsque j’en ai parlé à la messe de Noël, les gens applaudissaient et ils étaient vraiment contents pour ma mère, qui était dans l’église! Moi, j’étais très fier » , souligne le prêtre François Doucet.
Avant de quitter le Québec, le curé de Pointe- du-Lac était loin de se douter que son voyage se terminerait ainsi. Il était plutôt réaliste quant à ses chances de voir le pape de si près, même s’il souhaitait profondément être en mesure de lui remettre le foulard blanc.
«Ma mère savait que j’allais à Rome, elle m’a alors demandé si j’allais remettre quelque chose au pape. Bien qu’elle vieillit et qu’elle fait de l’arthrose, ma mère a tricoté ce foulard avec beaucoup d’amour et de prière pour la paix dans le monde. Je lui ai dit qu’il y aurait beaucoup de monde sur place, mais elle était convaincue que j’allais le rencontrer», racontet-il.
Énormément de gens, c’est le moins qu’on puisse dire, puisqu’ils étaient plus de 200 000 personnes à la messe du 13 octobre, sur la place Saint-Pierre, à Rome. «Je m’y suis rendu avec le foulard, mais à ce moment, j’étais loin de penser que je pourrais l’approcher.»
Puis, petit à petit, tout s’est mis en place vers le dénouement qu’on connaît de l’histoire du foulard blanc. «J’avais une chasuble verte. Un prêtre romain m’a dit de changer de chasuble et m’a dirigé vers l’avant. Il a ajouté qu’avec un peu de chance, j’allais pouvoir rencontrer le pape après la célébration puisqu’il passe et donne la main à ceux qui sont proches», explique le prêtre.
Après la messe, quand le pape s’est dirigé vers le millier de prêtres présents, M. Doucet a senti que c’était son ultime chance de remettre le fameux foulard en laine. Pour des raisons de sécurité, c’est un garde du corps qui l’a ramassé. «J’ai expliqué ce que cela était et ensuite j’ai pu serrer la main au pape. C’est un homme extraordinaire.»
«Le monde poussait, et avec raison, tout le monde veut serrer la main du pape!», avoue-t-il.
Avec les températures froides qui ont sévi sur la ville de Rome dans les derniers temps, le foulard de laine a bien pu être utile au pape. Par ailleurs, il est impossible de vérifier s’il s’agit du cadeau de la mère de M. Doucet que l’on aperçoit sur les photos où le pape François porte un foulard. Mais la dame, elle, en est convaincue!
«Nous avons vu des photos sur Internet du pape avec un foulard tricoté blanc au cou, et ma mère dit que c’est le sien, qu’elle le reconnaît», précise M. Doucet.
Le cadeau avait bel et bien été livré à la fin d’un long voyage en Europe, mais la plus grande surprise a certainement été la réception d’une lettre de remerciements en provenance du Vatican, quelques semaines plus tard.
«Vous avez eu la délicate attention d’offrir à Sa Sainteté le pape François une écharpe en laine réalisée par vos soins», pouvait- on y lire.
« Ma mère pleurait, il a fallu qu’elle prenne ses médicaments, elle était presque en train de faire une crise d’angine quand elle a lu la lettre», a fait savoir le prêtre.
Il ne fait aucun doute que ce voyage restera gravé dans la mémoire de la famille du prêtre François Doucet. Gageons que la lettre, exposée fièrement au salon, leur permettra de se remémorer ce moment encore longtemps.